Temps d'échanges " COMMENT RéPONDRE A LA PROBLéMATIQUE DE COORDINATION DES CORPS DE MéTIERS SUR UN CHANTIER"

1H30-14h30 :

IntervenantS : FRANCOISE CHAUDRILLIER - LEFFICENS, JEREMY PETEN - L'ARTISANE, SéBASTIEN GAUDISSARD - MAISON PASSIVE71

AnimaTEUR : eRIC LIéGEOIS - ARCHITECTE

Introduction, présentation des intervenants

Constat : les particuliers sont perdus par manque d'accompagnement dès le début du projet

Débat : besoin ou non d'un AMO et pour quel type de projet ?

REX sur un cluster d'entreprises sur la rénovation globale :

  • Le particulier a besoin de conseils adaptés
  • un audit énergétique en amont est nécessaire

Cette partie du travail d'accompagnement est difficilement commercialisable

Le fait de générer plus de travaux doit permettre de rémunérer le conseil/l'audit ce qui exige + de trésorerie mais cela fonctionne. Un contre exemple d'un projet est cité. Sans AMO, des devis ont été fourni par l'entreprise qui ne correspondaient pas toujours à ceux préconisés dans l'audit.

Programme en 4 phases, 1 de sensibilisation du maître d'ouvrage et de réflexion, 2 de montage du projet, 3 de réalisation et 4 de suivi.

La responsabilité sur le chantier : d'où l'importance d'avoir un interlocuteur dès la phase de réflexion.

Le métier d'AMO n'est pas connu et non identifié par le client. Les particuliers sont prêts à payer une fois qu'ils sont sensibilisés.

Opinion : en rénovation énergétique, le calcul est juste un outil ; les artisans sont focalisés sur leur métier et n'ont pas la vision globale ce qui est du rôle de l'AMO.

L'artisan à l'habitude de travailler seul alors que tout le monde (AMO, artisans, maître d'oeuvre) a besoin de tout le monde donc il y a une nécessaire prise de conscience à avoir.

Sandrine Rossin d'UPSILON Performances qui intervient à mi-chantier en rappelant sur son intérêt car l'artisan est focalisé sur son travail.

Il y a nécessité d'un coordinateur mais il faut s'accorder sur sa rémunération. Le coordinateur ne doit pas être confondu avec le maître d'oeuvre.

Les groupements d'entreprise serait ils une solution ?

Mauvaises expériences liées à l'indépendance des artisans et à leur façon de travailler.

Position de l'Artisane : le groupement d'entreprises est utopique par nature. Il peut fonctionner s'il est non rigide, cad fonctionnement entre "copains" . L'artisan a besoin de sa liberté. Le fonctionnement de l'Artisane, à 3 personnes a trouvé une motivation commune autour de l'utilisation des matériaux bio-sourcés. Jérémy Peten reconnaît que leur façon de travailler est marginale, sans cadre juridique car l'artisane ne vend pas de prestation d'accompagnement.

Le risque viendrait il que ce fonctionnement serait requalifié en AMO même si le contrat ne va pas dans ce sens ?

Débat sur limite entre maîtrise d'oeuvre et le devoir de conseil de l'artisan

Le constat est que les 3/4 des rénovations ne sont pas performantes. Comment améliorer cette situation ? avec la maîtrise d'oeuvre. Ex pour une façade, il faut toujours un chef d'orchestre. On constate que lorsque le particulier a un problème particulier lors d'une rénovation, il ne peut envisager une rénovation globale si l'artisan ne lui apporte pas le conseil. On peut faire le parallèle avec le généraliste qui envoie vers le spécialiste. L'idée est d'envoyer chez le particulier un thermicien pour convaincre d'aller plus loin dans sa réflexion.

L'artisan répond à un plan d'exécution

Il ne faut pas partir d'un projet mais d'un avant projet

Dans certains pays -> la coordination est obligatoire; elle est effectuée par un architecte. Est ce applicable en France ?

Autre exemple : DOREMI = artisans formés pour l'accompagnement global dont l'avantage est qu'il incite aux groupements d'entreprises.

Inconvénient : solutions toutes faites donc difficilement applicables à la rénovation. Tout le monde n'est pas d'accord

Importance de l'avant projet -> sensibilisation. Il faut trouver la stratégie de rénovation adaptée à chaque ménage.