Quel est le meilleur chauffage ?

Dans la question, il faut définir ce qui est meilleur : meilleur pour qui ? meilleur sur quoi ? Les critères de choix de l'un ne le sont pas forcément pour les autres. Ainsi, nous diront que le meilleur chauffage sera celui qui vous conviendra le mieux !

Ainsi, il est intéressant de trouver les réponses aux critères suivant :

  • économique :

Une nouvelle fois, très difficile pour apporter de réponses claires. Cependant, il faut distinguer l'investissement (combien coûte la chaudière à l'achat ?) et la consommation (combien coûte la chaudière en fonctionnement). En général, les équipements les moins onéreux à l'achat sont les plus onéreux en fonctionnement. Egalement, il faut prendre en compte l'augmentation du coût des énergies avec une tendance à la hausse plus ou moins importantes selon le mode de production renouvelable/non renouvelable.

L'outil de simulation THERMIX peut vous aborder un début de réponse : https://www.thermix.org/

  • ressenti :

La chaleur se véhicule selon 3 principes dont 2 très représentatifs des équipements de chauffage : la convection et le rayonnement. La convection est la chaleur qui se propage via des mouvements d'air, à l'image du chauffage dans une voiture. Le rayonnement est la chaleur qui se propage via des ondes infrarouges sans mouvement d'air, à l'image du rayonnement solaire. Le rayonnement à l'avantage de communiquer la chaleur à l'ensemble des corps (murs, plafond, objet, ...).

La perception du confort étant la moyenne entre la température de l'air et celle corps, la chaleur sera mieux perçue par rayonnement que par convection.

  • environnemental :

Sur ce point, nous pouvons distinguer l'énergie primaire et les émissions de gaz. L'énergie primaire est l'énergie qui prend en compte l'efficacité de production et les pertes lors de la distribution. L'électricité est la seule énergie ayant une énergie primaire défavorable puisqu'1 kWh d'électricité à la maison équivaut à 2,58 kWh d'énergie primaire.

Les gaz à effet de serre sont principalement émis par les énergies fossiles tels que le fioul, le charbon et le gaz naturel ou en citerne. L'énergie bois est compétitif dans ce domaine puisque le CO2 émis dans l'atmosphère pendant la combustion et simplement le CO2 absorbé pendant la croissance de l'arbre.

Argus de l'énergie et gCO2/kWh sur : https://www.ajena.org/ressources/argus-energie.htm

  • praticité :

Les énergies "clés en main" sont d'une praticité remarquable puisqu'aucun chargement/rechargement n'est à prévoir. En revanche, d'autres énergies demandent une anticipation de rechargement, allant de 1 à 2 fois par an pour remplir une cuve a fioul par un professionnel, à plusieurs fois par jour pour une poêle à bûches à remplir par vous-même.

  • psychologique :

Odeur, peur du feu, peur des fuites peuvent amener à des non catégoriques au moment de choisir un chauffage.


En conclusion, le chauffage qui vous conviendra saura répondre à ces critères et au degrés d'importance que vous y mettez. De plus, l'adptabilité des systèmes un critère important qui peut être un atout réel au moment d'une vente de maison. Un chauffage central à eau peut fonctionner (avec quelques réajustements) avec une chaudière fioul comme avec un chaudière à granulés. En revanche, il est tout de suite plus compliqué de changer d'énergie s'il n'existe que des radiateurs décentralisés.

FAUT-il ISOLER LES MURS PAR L'INTERIEUR ou par l'exterieur ?

Ces procédés ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients mais pour un logement construit avec des matériaux anciens type pierre/brique/terre, l'isolation par l'extérieur est très souvent exclus au profit de la conservation esthétique du logement. Cette motivation est tout à fait compréhensible tant le bâti ancien s'intègre parfaitement au paysage du Mâconnais Sud Bourgogne. Le thermicien aura peut-être un avis plus modéré selon l'orientation des parois.

Outre l'aspect patrimonial du bâti, la réponse à la question dépend de plusieurs critères (une nouvelle fois) :

  • inertie thermique :

L'inertie thermique est la capacité d'un matériau à stocker de l'énergie. Un matériau avec une forte inertie thermique aura tendance a retransmettre la chaleur avec un décalage dans le temps. Par exemple, un mur en pierre a plus d'inertie que les murs en parpaing, il en résulte la fraîcheur en été. En hiver, la pierre sera plus longue à chauffer mais mettra plus de temps pour se refroidir.

En mettant un isolant par l'intérieur, le principe d'inertie s'appliquera sur l'isolant et non plus sur le matériau porteur, ce qui diminuera très fortement l'inertie de la maison. Dommage, surtout si le logement est en pierre/brique ou terre.

  • ponts thermiques :

Les ponts thermiques sont des fuites de chaleur issues de discontinuité de matériaux (murs/fenêtres, plancher/murs, ...). L'isolation par l'extérieur permet de réduire fortement le nombre de ponts thermiques.

  • humidité :

L'isolation par l'intérieur place le mur du côté extérieur, en contact avec l'air froid hivernal. La vapeur d'eau généré par l'activité des occupants va naturellement essayer de rejoindre l'extérieur, et ceci en traversant les murs. La vapeur d'eau d'un air chaud étant excessif pour un matériau froid, la vapeur d'eau risque de se transformer en gouttelettes d'eau (condensation) au contact du mur. L'eau liquide n'est pas ami avec les isolants (certains plus que d'autres), ni avec les matériaux sensibles comme la pierre, la brique et la terre. L'isolation par l'extérieur supprime ces risques de condensation car le mur est du côté chaud.

  • faisabilité :

A commencer par les règles d'urbanisme, parfois il n'est tout simplement pas autoriser de réaliser une isolation par l'extérieur (situé en site classé, empiétement sur le trottoir, ...). Avant de vous lancer dans des devis, vérifiez avec la mairie la faisabilité du projet.

Certaines contraintes techniques peuvent amener à des surcoûts de travaux contraignant pour la pérennité économique du travaux. La reprise du débord de toiture ainsi que l'aménagement de l'évacuation des eaux de pluies doivent être étudiés pour l'isolation par l'extérieur. Par l'intérieur, la faisabilité est plutôt lié à la gêne occasionnée par les travaux (poussières, bruit, présence des artisans, ...). De plus, il semble plus compliqué de réaliser ces travaux alors que des meubles sont en place.


D'autres critères peuvent être pris en compte mais ceux cités ci-dessous permettront d'ors et déjà d'orienter votre choix.